Le questionnaire d’évaluation du Stress Post-traumatique.

État de stress post-traumatique (PTSD)

Questionnaire d’évaluation du PTSD créé en comparant les critères diagnostiques de la névrose traumatique, du trouble de stress post-traumatique (DSM-5) et de l’état de stress post-traumatique (CIM-10).


Introduction

Vous souhaitez évaluer si, après un accident, une agression ou un autre événement traumatique, vous souffrez d’un état de stress post-traumatique (PTSD) ?

Faites le questionnaire suivant :

  • Si vous répondez positivement à la majorité des questions, vous êtes probablement atteint d’un PTSD, en particulier si les symptômes persistent depuis plus de 6 mois après le traumatisme.
  • Si le traumatisme a une latence inférieure à 6 mois et que vous répondez « oui » à la majorité des questions, vous souffrez probablement d’un état de stress aigu.
  • Normalement, l’état de stress aigu post-trauma se résorbe naturellement au bout de quelques mois.
  • Quand ce n’est pas le cas, l’état de stress aigu se transforme en PTSD. Une prise en charge par un professionnel formé en psycho-traumatologie devient alors nécessaire.

👉 Dans ce cas, il est important de consulter sans attendre un spécialiste du trauma.


A) Événement traumatique

A1. L’événement présentait-il une menace de mort ou une blessure grave ?
A2. L’événement a-t-il été vécu sur le mode traumatique, c’est-à-dire avec effroi, peur, impuissance, horreur, sentiment de non-sens (trou noir) et absence de secours ?


B) Syndrome de répétition / reviviscence

Modalités de manifestation

B1. Revivez-vous votre expérience traumatique intensément ?

  • B1.1 Reviviscences hallucinatoires et dissociation : avez-vous des flash-backs, des reviviscences de l’événement ?
  • B1.2 Illusion de répétition : par exemple, avez-vous l’impression que la personne que vous croisez dans la rue pourrait être votre agresseur ?
  • B1.3 Ruminations mentales : des interrogations incessantes s’imposent-elles à votre esprit (« Pourquoi moi ? Personne ne m’aide, personne ne peut me comprendre ») ?
  • B1.4 « Agir comme si » : avez-vous des tics, des sursauts, des conduites de détresse ?
  • B1.5 Avez-vous des cauchemars ou des rêves répétitifs de l’événement ?

Circonstances de survenue

B2. Ces reviviscences apparaissent-elles :

  • B2.1 Spontanément ?
  • B2.2 Lorsqu’il y a un stimulus rappelant le traumatisme ?
  • B2.3 Dans des situations où la conscience diminue (ex. : endormissement) ?

Expression

B3. Comment réagissez-vous face à un stimulus évocateur du traumatisme ?

  • B3.1 Ressentez-vous de l’angoisse ou une grande difficulté ?
  • B3.2 Avez-vous une réaction agressive ?
  • B3.3 Présentez-vous des réactions physiologiques fortes (sueur, pâleur, tachycardie, gorge serrée, etc.) ?

C) Altérations de la personnalité

La personnalité devient plus méfiante et possessive. L’entourage vous perçoit-il changé, ou avez-vous l’impression d’avoir changé ?

C1. Blocage de la fonction de filtration

  • C1.1 Hypervigilance : êtes-vous constamment sur le qui-vive, en état d’alerte ?
  • C1.2 Présentez-vous des sursauts exagérés ?
  • C1.3 Souffrez-vous de troubles du sommeil (insomnies, réveils fréquents, résistance à l’endormissement) ?

C2. Blocage de la fonction de présence (altération du fonctionnement social)

  • C2.1 Réduction d’intérêt pour vos loisirs ou votre travail (perte d’initiative, démotivation générale) ?
  • C2.2 Impression d’avenir bouché, croyances pessimistes sur l’avenir, sentiment de vide ou de perte d’espoir ?
  • C2.3 Sensation de détachement du monde, impression d’insensibilité à l’environnement ?
  • C2.4 Retrait social, impression de retrait ou d’isolement ?

C3. Blocage de la fonction d’affection

  • C3.1 Sentiment de vous détacher des autres, impression d’être devenu un étranger pour eux ?
  • C3.2 Irritabilité accrue ?
  • C3.3 Anhédonie : impression de ne plus ressentir d’émotions positives (bonheur, affection, plaisir) ?

C4. Altérations négatives des cognitions et de l’humeur

  • C4.1 Incapacité à vous rappeler un aspect important de l’événement (sans que cela soit dû à l’alcool, à une drogue ou à un traumatisme crânien) ?
  • C4.2 Croyances ou attentes négatives persistantes concernant vous-même ou le monde (ex. : « Je suis mauvais », « On ne peut faire confiance à personne », « Je suis détruit », « Le monde est dangereux ») ?
  • C4.3 Distorsions cognitives qui vous poussent à vous blâmer ou à blâmer les autres pour les causes ou conséquences de l’événement ?
  • C4.4 État émotionnel négatif persistant (crainte, horreur, colère, culpabilité, honte) ?

D) Symptômes non spécifiques

  • D1. Anxiété : vous sentez-vous plus déprimé ou anxieux (crises de panique, phobies, rituels de contrôle) ou évitez-vous ce qui rappelle l’événement ?
  • D2. Asthénie physique, psychique et sexuelle : sensation d’épuisement physique et moral, perte de libido ?
  • D3. Altération de la vigilance : difficultés à vous concentrer, à suivre une conversation, à lire, oublis fréquents ?
  • D4. Symptômes psychosomatiques : céphalées, dorsalgies, gastralgies, asthme, hypertension, urticaire, eczéma, diabète, etc. apparus depuis le traumatisme ?
  • D5. Troubles des conduites : troubles alimentaires (anorexie, boulimie), consommation d’alcool ou de substances, conduites auto-agressives (comportements imprudents), ou hétéro-agressives (bagarres) ?
  • D6. Conduites d’évitement : évitez-vous des activités, personnes ou situations qui rappellent le trauma ?
  • D7. Dépersonnalisation : expériences récurrentes de vous sentir détaché de vous-même, comme un observateur extérieur (ex. : impression de rêve, altération du temps) ?
  • D8. Déréalisation : sentiment persistant d’irréalité du monde extérieur (ex. : environnement perçu comme irréel, onirique, éloigné, déformé) ?

E) Latence

  • PTSD si la durée des symptômes est supérieure à 6 mois.
  • État de stress aigu si les symptômes durent environ 1 mois et se résorbent spontanément.

E1. Ces symptômes durent-ils depuis plus de 6 mois ?
E2. Se sont-ils manifestés de façon différée après le traumatisme ?
E3. Ces symptômes/affections sont-ils durables, voire chroniques ?

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